– Quels sont les penseurs/philosophes que vous appréciez le plus?
Bonne, mais vaste question!
J’ai toujours eu une immense admiration pour Aristote, que je tiens pour un des plus grands esprits de toute l’histoire de la pensée. J’ai aussi été très marqué et inspiré par Condorcet (1743-1794), par Bertrand Russell (1972-1870) et par Noam Chomsky (1928). D’autres encore…
– Qu’est-ce qui vous inspire, qui déclenche l’écriture chez vous?
L’admiration, pour certains livres faits en hommage à des auteurs ou encore des anthologies; la volonté de partager des découvertes, pour ce qui est de traductions/éditions de certains ouvrages; la curiosité et le désir d’apprendre, en d’autres cas, puisque j’apprends beaucoup en écrivant sur des sujets que je souhaite mieux connaître; et puis le désir d’intervenir sur des questions sociales et politiques, pour ce qui est de certains de mes autres livres.
– Quelle(s) citation(s) vous habitent?
Ce sont le plus souvent des mots d’esprit. En philosophie, des passages de Russell, notamment; en général, ce sont des mots d’écrivains que j’aime, dont Prévert.
En voici quelques-unes qui me viennent en tête maintenant :
« Ce qui va de travers, dans le monde, c’est que les imbéciles sont très sûrs d’eux alors que les gens sensés sont pleins de doutes. » (Russell)
« Les êtres humains naissent ignorants, pas idiots. C’est l’éducation qui les rend ainsi. » (Russell)
« Il suivait son idée. C’était une idée fixe, et il était surpris de ne pas avancer. » (Prévert)« Le désordre des êtres est dans l’ordre des choses. » (Prévert)
– À part l’écriture et la philosophie, quels sont vos autres intérêts/occupations?
La musique. Je joue, fort mal, du piano et de la guitare.
– S’il y avait un sujet qui fait l’actualité ces jours-ci sur l’espace public et que vous aimeriez voir approfondi, lequel est-ce que ce serait?
J’aimerais que la question de la laïcité soit discutée de manière plus posée et moins toxique.
– À l’heure des réseaux sociaux et des médias qui se battent pour attirer le plus d’attention possible, l’information qui nous est transmise est souvent réduite au maximum, voir même trafiquée. Avez-vous des pistes de solutions qui permettraient d’approfondir nos réflexions dans les débats publics en général?
Je suggérerais de pratiquer sans réserve ces trois techniques utilisées par ces gens dont c’est le métier de déceler les faussetés (les fact-checkers…) :
- Ne cliquez pas immédiatement sur les premiers liens fournis et prenez le temps de lire leurs brefs descriptifs — sur deux ou trois pages disons — avant de choisir où vous irez.
- En ouvrant un lien, faite simultanément une recherche sur ce qu’on dit sur ce lien, sur cette source : c’est parfois très instructif et cela pourra vous éviter de tomber dans un piège.
- En recherchant de l’information sur un sujet, allez sur Wikipédia … mais pour aller lire ce qu’on dit de ce sujet sur la page de commentaires de la page wikipedia concernée !
Entretien mené par Myriam Vincent
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